Prothèse de resurfaçage à Paris 16e

Chirurgien de la hanche et du genou - Docteur Leymarie

Définition d'une prothèse de resurfaçage

Chirurgien de la hanche à Paris

La prothèse de resurfaçage de hanche est une technique chirurgicale développée dans les années 1990 comme alternative à la prothèse totale classique. Elle consiste à conserver une grande partie de la tête fémorale, que l’on recouvre d’une coque métallique, tandis qu’un implant métallique est également fixé dans le cotyle. Cette technique appartient à la catégorie des prothèses dites “métal sur métal”.

Elle s’adressait initialement à une population jeune, active, avec une bonne qualité osseuse, dans le but de préserver au maximum l’anatomie et la biomécanique de la hanche.

Objectifs initiaux de la technique

Spécialiste de la hanche à Paris

Le resurfaçage visait à répondre à plusieurs problématiques spécifiques chez les patients jeunes présentant une arthrose ou une nécrose fémorale :

  • Préserver le capital osseux fémoral
  • Limiter le risque de luxation grâce à une tête prothétique de grand diamètre
  • Faciliter une éventuelle reprise chirurgicale ultérieure
  • Permettre une reprise plus rapide des activités physiques

Ces arguments, associés à une forte médiatisation à l’époque, ont conduit à une adoption relativement large au début des années 2000, en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Prothèse de resurfaçage à Paris 16e

Chirurgien de la hanche et du genou

Controverses et interdiction en France

En France, la prothèse de resurfaçage de hanche est interdite depuis 2007, à la suite de multiples alertes sanitaires.

Les motifs de cette interdiction sont fondés sur :

  • Le risque de diffusion de particules métalliques (cobalt, chrome), pouvant induire une réaction inflammatoire locale (lyse osseuse, pseudotumeurs) ou des effets systémiques rares mais préoccupants.
  • Une incidence plus élevée de révisions précoces, notamment chez les femmes et les patients de petit gabarit.
  • Des cas documentés de réactions d’hypersensibilité, notamment des dermatoses type lichen plan ou des phénomènes allergiques aux métaux.

Des études ont également suggéré un potentiel cancérigène à long terme, bien que ce lien n’ait pas été formellement établi, ce qui a renforcé les décisions réglementaires de suspension.

Indications très restreintes aujourd’hui

À l’échelle internationale, le resurfaçage reste pratiqué de manière très marginale, dans des centres spécialisés, et uniquement chez des patients sélectionnés :

  • Hommes jeunes (< 55 ans)
  • Excellente qualité osseuse
  • Pas d’insuffisance rénale ni d’antécédent allergique connu aux métaux
  • Pas de lésion de type lichen

Même dans ces cas, une surveillance biologique (dosage des ions métalliques) et radiologique prolongée est indispensable.

Alternatives thérapeutiques actuelles

Aujourd’hui, chez les patients jeunes nécessitant une arthroplastie de hanche, les alternatives au resurfaçage reposent sur des implants de nouvelle génération, offrant de meilleures performances à long terme sans les risques liés au métal sur métal.

Les prothèses totales de hanche modernes, avec inserts en céramique ou en polyéthylène hautement réticulé, permettent :

  • Une usure minimale dans le temps
  • Une grande stabilité, notamment en utilisant des têtes de grand diamètre
  • Une bonne intégration osseuse, y compris chez le sujet actif

Pour moi, les prothèses de resurfacages n’apportent aucun intérêt dans  l’arsenal thérapeutique de la coxarthrose, voir, la mise en place d’un cotyle de grand diamètre peut rendre très délicat une reprise de la prothèse, l’argument de conservation du stock osseux est donc falacieux. Pour ce qui est d’une plus grande stabilité de cette prothèse, cet argument est difficilement recevable lorsqu’on utilise une voie d’abord postérieure ( avec section musculaire) pour la mise en place de cette prothèse.

En résumé

La prothèse de resurfaçage de hanche, bien que innovante dans son concept initial, n’est plus autorisée en France depuis 2007 en raison des risques associés aux implants métal sur métal. Son usage est aujourd’hui limité à des contextes très spécifiques en France ou à l’étranger, avec des protocoles de surveillance stricts.

En pratique, la prothèse totale de hanche moderne, réalisée par voie antérieure mini-invasive, représente l’alternative la plus fiable et la plus sécurisée, y compris chez le patient jeune et sportif.